Ballade sans but [PV PP]

[Pour ceux qui savent pas, PV PP signifie "PV avec la première personne qui poste" ^.~ j'sais pas si c'est le terme officiel mais ça me plait bien]

Arsène déambulait dans le village Anjuu sans trop savoir pourquoi. En réalité, il cherchait une habitation. Il était bien content d'avoir quitté le domicile familial mais il y avait eu un problème... Il n'avait nulle part où aller. Quel malchanceux il faisait, quand même... D'abord, il recevait ses pouvoirs par un hasard total (ce qui avait eu l'effet malencontreux de faire baisser son estime de soi) et ensuite, il quittait la maison sans savoir où il allait vivre et ce qu'il allait faire de sa pauvre existence... enfin... il s'était dit un jour que la profession d'écrivain ne pouvait pas être si terrible que ça, surtout pour une personne comme lui - c'est-à-dire, quelqu'un qui déteste sortir et voir du monde - mais bon... il n'étais pas spécialement doué. Enfin... que dire... Il s'en foutait un peu, au fond. Gagner de l'argent ? à quoi bon ? Il arrivait à se nourrir en se nourrissant de ce qu'il trouvait dans la nature. Les cadavres d'animaux, les fruits... C'était un peu un sauvage. Mais il n'en avait pas honte. Le goût de la viande crue ne le dérangeait pas trop. Au contraire, il aimait plutôt ça. C'était Orion Marée qui lui avait appris ça. Orion Marée était le meilleur ami de Arsène. Enfin... la seule personne qu'il connaissait. Orion était un ookami sauvage qui était très bon chasseur. Mais ne nous attardons pas sur lui : Arsène l'a perdu de vue depuis 3 ans.
Le jeune homme poussa un soupir... il arrivait dans le quartier des commerces. Un quartier plutôt fréquenté, surtout en ce jour de congé. Il n'était pas du tout à l'aise au milieu d'une foule. Comment faisaient les stars avec leurs bains de foules pourris ?! Arsène ne comprenait pas les gens... Ils avaient un comportement bien étrange.
Arsène s'arrêta devant une boutique de jeux vidéo, attiré par un logo qu'il connaissait bien... oh... son jeu vidéo préféré sortait le 6ème opus des aventures du héros principal. Arsène s'avança, les mains dans les poches. ll remarqua à côté de lui un garçon châtain aux verts, casque sur les oreilles, qui regardait la même vitrine d'un air un peu distrait. D'où l'absence d'ailes, d'oreilles, de cornes ou d'on ne sait quoi de particulier, Arsène en déduit que le jeune homme était soit un humain, soit un guetteur, comme lui. Arsène, par pure curiosité, regarda le sol - on se demande pourquoi... - et vit un objet... un objet qui ressemblait à un trousseau de clefs. Bon... courage... il fallait le dire...

- Excusez-moi, demanda Arsène au jeune homme. Ses clefs sont à vous ?

Il espérait avoir parlé assez fort pour couvrir la musique qu'il écoutait... il ne voulait pas répéter 50 fois la même phrase...

[J'avais prévu de répondre plus tôt dans l'après midi mais je me suis endormis --"]

Makoto fouilla dans ses poches à la recherche de son porte monnaies. Sur lui, il avait tout juste assez pour une boisson ... Cette vérification faite, il suivit le garçon qu'il venait de rencontrer, les mains dans ses poches, touchant parfois l'écran de son Ipod dont il avait, désormais, complètement coupé le son. Il ne savait pas du tout où on allait l'emmener mais il ne se faisait pas de soucis. Il ne lui était même pas venu à l'idée que, peut être, il était tombé sur un pervers qui cherchait juste à l'entrainer dans un coin sombre et il n'avait jamais écouté ses frères lorsqu'ils lui disaient "Ne suis jamais les inconnus Makoto. Avec ton côté naïf, tu pourrais te faire agresser sans t'en rendre compte". Pour être franc, il n'avait, de toute façon, jamais compris si cette phrase était sérieuse où si ils ne disaient cela que dans le but de se moquer de leur jeune frère qui croyait aveuglément tout ce qu'on lui disait ... Il était, en réalité, possible qu'il y ait un peu des deux ... Après tout, même si ils semblaient le détester profondément, il n'en était pas moins leur petit frère et sans être "précieux" (fallait pas exagérer non plus), il était normal qu'ils s'inquiètent pour lui ...

Arrivé dans un lieu que Makoto n'avait jamais vu de sa vie, les deux garçons s'essayèrent à une table qu'une jeune serveuse leur indiqua. L'adolescent n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ce genre d'endroit et ce demandait comment il était sensé se conduire puis, finalement, il se décida à ne pas se poser de question et à, tout simplement, agir comme il le faisait en général. Sur cette pensée, il s'empara de la carte qu'il avait sous les yeux et regarda vaguement les produits proposés ainsi que les prix. Réalisant assez rapidement qu'il n'aurait jamais assez pour un cocktail, même sans alcool, il regarda au niveau des jus de fruits et, lorsque la jeune femme revint pour prendre leur commande, il laissa d'abord le garçon donner son choix avant de réfléchir un peu plus longtemps pour finalement dire qu'il prendrait un chocolat chaud. Ce n'était peut être pas la meilleure boisson qu'on pouvait prendre à cette saison mais c'était la seule pour laquelle il avait assez d'argent, à part si il prenait un jus d'orange mais il n'avait jamais essayé et ne changeait pas ses habitudes à moins d'y être forcé, préférant la routine à l'aventure incertaine.
En face de lui, le garçon se présenta ... Arsène Blackmoon ... Ce n'était pas un prénom qu'il avait déjà entendu ... Alors ce n'était pas quelqu'un qui faisait parti des connaissance de sa famille ... Après tout, qu'est ce qu'il en avait à faire ? Il se demanda un instant pourquoi est ce que garçon s'était excuser dans la mesure où il n'avait rien fait d'autre que lui rendre ses clés et l'invité à boire (et donc à dépenser ses dernières économies), toute fois, il se désintéressa bien vite de ce sujet lorsqu'il vit arriver sa boisson, ainsi que celle de son vis-à-vis, sur un plateau. La jeune serveuse posa son chocolat sur la table, juste en face de lui, et fit de même du côté de Arsène avec son soda. Il remua un peu son chocolat, un peu distrait en regardant devant lui, c'est à dire le jeune garçon, tout en semblant être ailleurs, puis il se souvint soudain qu'il lui avait demandé son prénom ... C'était vrai qu'il ne s'était pas présenté ... Il avait l'habitude de rester dans l'ombre de sa famille et qu'on ne s'intéresse pas à lui en particulier et que son nom n'intéresse personne ... Il arrêta un moment de remuer, comme si il ne pouvait pas répondre et bouger la cuillère en même temps, puis répondit distraitement en prenant la tasse chaude entre ses mains.

- Mimomiya Makoto ...

Makoto regarda son vis-à-vis sans grand intérêt. Il venait de lui poser une question de la plus haute importance semblait il, vu le visage qu’il avait fait. Makoto était plutôt doué pour identifier l’expression des gens qu’il avait en face de lui, même s’il n’en avait jamais rien eu à faire, toute fois, cette capacité lui évitait parfois des problèmes qu’il était fort aise d’éviter, comme de venir parler à quelqu’un qui le foudroyait du regard (même si l’idée de parlait à quelqu’un ne lui avait jamais effleuré l’esprit). Il repensa à la question du garçon en face de lui et recommença à mélanger son chocolat chaud sans grande conviction … « est ce que tu t’ennuies ? ». Finalement, après avoir fixé un moment le chocolat et avoir rajouté du sucre et un peu de lait chaud (la charmante (?) serveur ayant déposé une théière de lait chaud à côté de sa tasse), il se décidé à répondre, mélangeant de nouveau le chocolat chaud qu’il avait en face de lui et sans adresser un regard à Arsène.

- Pas vraiment …

Ces paroles dites, il retomba dans son mutisme et recommença à fixer son chocolat qui avait commencé à devenir plus clair depuis qu’il y avait rajouté une dose de lait. Il n’avait pas menti . C’était vrai qu’il ne s’ennuyait pas, après tout, il ne s’ennuyait jamais. Ce n’était pas parce qu’il ne prêtait aucune attention à ce qui se passait autour de lui qu’il s’ennuyait, même si on lui faisait toujours la remarque. Non, en réalité, Makoto se moquait tellement de tout ce qu’il y avait autour de lui que la simple idée de s’ennuyait ne lui avait jamais effleurait l’esprit … Cela ne voulait pas dire pour autant qu’il s’amusait, après tout, il n’y avait rien d’amusant à fixer une tasse en attendant que le temps passe, mais malgré tout, il ne pouvait pas dire qu’il s’ennuyait en faisant cela, tout simplement parce qu’il ne réalisait même pas ce que cela signifiait. « Qu’est ce que c’était de s’ennuyer ? » Si on lui avait posé la question, Makoto aurait eu bien du mal à répondre et, de toute façon, n’aurait pas été intéressé, ni par la question, ni par la réponse. Il se serait contenté de fixer son interlocuteur avec le regard qu’il affichait constamment avant de se lever et d’aller chercher quelque chose à boire, un livre à lire ou peu importait quoi … Juste quelque chose. Makoto ne s’intéressait pas plus à ce qui l’entourait qu’à la personne qui lui posait les questions. Même ce garçon qu’il avait en face de lui ne le pationnait pas plus que ça. Il l’avait suivit parce qu’il le lui avait proposé et que lui n’avait rien à faire mais il aurait tout aussi bien pu faire autre chose sans que cela ne bousille pour autant son humeur. Makoto était comme ça et n’en avait strictement rien à faire, ni la moindre envi de changer. Sur cette pensée (qui était celle du narrateur bien sur, Makoto étant bien trop occupé à se concentré sur le mouvement de sa cuillère pour partir dans des digressions philosophiques), il porta la tasse à ses lèvres et bu une gorgée avant de garder la tasse à la hauteur de son menton, les coudes posés sur la table (même si on lui avait toujours répété que ça n’était pas poli) et le regard fixant une fleurs posé négligemment sur un balcon de la rue d’en face, seule plante ayant réussi à poussé aux milieux des mauvaises herbes.

« Oh, tient, c’est jolie ça … Je n’avais encore jamais vu une fleur toute seule dans un pot, c’est un peu grand pour une seule fleur, la personne qui s’en occupe est généreuse avec cette fleur, je ne pensais pas qu’on pouvait mettre une unique fleur dans un pot aussi grand et encombré de mauvaises herbes »

Ces pensés s’égarèrent encore quelques secondes puis il reposa la tasse qui lui brûlait les mains pour remettre du lait à l’intérieur et recommencé, une fois de plus, son manège avec la cuillère. Un regard dans la théière lui indiqua qu’il n’avait bientôt plus de lait et qu’il n’avait pas assez d’argent pour en redemandait et décida qu’il s’arrêterait une fois qu’il l’aurait complètement terminé afin de ne rien gâché de se qu’il avait commencé. Sur ces pensées, ô combien philosophique, il regardait l’homme à moitier chauve assis à la table d’à côté en se donnant en spectacle en racomptant moultes choses inintéressantes et surtout complètement fausse, comme s’en avisa l’esprit étroit de Makoto en l’entendant raconté qu’il avait assommé un ours avec une balle de ping pong, chose hautement improbable, voir impossible, puis il replongea son regard dans le chocolat, désormais complètement blanc et qui ne pouvait plus être appeler « chocolat ».

Makoto se frotta les yeux, sentant soudain la fatigue l’envahir … Il aurait peut-être dû dormir cette nuit au lieu de la passer à faire des choses et d’autres dans sa chambre (n’y voyait aucun sous-entendu déplacé). Il avait d’abord joué à un jeu vidéo pendant la moitier de la soirée puis il avait regardé un peu la télévision et, finalement, il avait gribouillé sur une feuille de papier blanche sans grande motivation … En d’autres termes, il allait bientôt être l’heure pour le petit Makoto de renter chez chez lui pour faire une petite sieste … Quoi que … Il n’avait pas encore terminé son chocolat chaud qui était, désormais, un simple lait chaud puisqu’il n’y avait plus de chocolat tellement il avait rajouté de chocolat. Il le remua encore un peu, sans se préocuper du fait qu’il n’y avait plus rien à mélanger puis le porta à ses lèvres en fixant toujours la plante qui semblait véritablement le passionner, ou alors c’était juste qu’il ne voyait vraiment rien d’autre d’intéressant à faire dans un café où il n’y avait rien à faire à part boire sa boisson, qu’il avait déjà payé, ce qui lui enlevait la possibilité de jouer avec les pieces de monnaies comme il aurait pu le faire dans le cas contaire.
Le regard de Makoto dévia soudain sur l’horloge qu’il y avait sur le mur en face de lui … Oh, il était seulement cette heure là ? Il avait tout son temps avant sa série de l’après-midi, il n’avait pas besoin de courir pour rentrer chez lui … Il pouvait donc prendre tout son temps … Il avait même le temps d’aller voir un film, sauf qu’il n’avait pas d’argent bien sur … Mais il avait certainement même le temps d’aller cherche de l’argent et d’aller voir un film … A condition que ça ne soit pas celui qui était sorti la veille et qui durait quatre heures trente, le cinéma étant situé assez loin de son petit appartement … Il était à quoi ? Deux kilomètres ? Deux kilomètres et demi ? En fait, il n’en savait rien et il s’en fichait royalement … De toute façon, il n’allait jamais au cinéma … Il devait regarder le film en entier sans pouvoir mettre en pause et il fallait faire la queux une heure avant d’avoir, enfin, une entrée … Nan, il n’allait jamais au cinéma, sauf si on le lui demandait …

- Tu veux venir chez moi ?

Makoto s’était levé en voyant que sa tasse ainsi que le verre de sa connaissance étaient vides. Après tout, c’était lui qui voulait le remercier mais le garçon avait lui-même payé son verre, il pouvait donc bien faire quelque chose pour lui plutôt que de rester impassible sans rien faire … Chez lui, il avait de très bon gâteau donc il pourrait lui en proposer … Et s’il ne voulait pas … Et bien tant pis, il ferait sans et rentrerait chez lui tranquillement avec de faire un gros dodo, comme les enfants le font l’après midi … On lui disait souvent qu’il était tant qu’il se trouve un rythme de vie normal au lieu de dormir aussi peu ou alors en journée …
Sans attendre de réponse, il se dirigea vers la porte sans regarder si on le suivait ou s’il était seul … Après tout, le garçon était libre de faire ce qu’il voulait, il se fichait bien de sa réponse en vérité, s’il ne venait pas, ça ne le tuerait pas.

Makoto remarqua dans le reflet de la vitre que sa nouvelle connaissance était bel et bien en train de le suivre et il prit donc la direction de son appartement, les mains dans les poches, ses écouteurs toujours autour de son cou, semblait beaucoup s’ennuyer tout seul. Ce n’était pas parce qu’il était accompagné que Makoto faisait plus attention à ce qui l’entourait … A mi-parcours, il s’arrêta devant une boutique de figurine de manga et en remarqua une qu’il n’avait pas et qui lui plaisait beaucoup … Il faudrait peut être qu’il l’achète … Oui, il faudrait qu’il pense à la mettre sur son interminable liste d’achat à faire et qu’il pense à sortir avec un peu d’argent avant la fin du mois pour qu’il achète deux trois trucs étant sur la dite liste, quand même … Le même cinéma recommença quelques minutes plus tard quand il fit pause devant une boutique de jeu vidéo … Il ne savait pas qu’un nouveau jeu de drague yaoi était sorti … On voyait bien qu’il n’avait pas l’habitude de beaucoup sortir de chez lui mais ce n’était pas pour autant qu’il avait honte de lui …
On aurait pu croire que c’était terminé, l’appartement de l’adolescent n’étant plus qu’à une dizaine de mètre, mais non … Pour la cinquième fois, il s’arrêta devant une boutique, cette fois de connexion réseau … Il avait quelque problème avec son internet, peut être que ça pourrait être une bonne idée d’y passer dans le courant de la semaine … Oui, Makoto avait tout d’un otaku … Il vivait enfermé chez lui et ne sortait que pour acheter des mangas ou des jeux vidéo, mais ce n’était pas pour autant qu’il était un otaku. Il était juste tellement déconnecté de la vie qu’il avait décidé de ce plongé là dedans pour vaincre l’ennui … Car ce n’était pas les mangas qui l’avaient rendu asocial, c’était son asociabilité qui lui avait fait aimer les mangas … Et finalement, il était devenu ce qu’il était …

Enfin, les deux furent devant la porte d’entrée de l’adolescent qui chercha un moment ses clés puis ouvrit la porte … Ah oui … C’était parce que le garçon derrière lui avait retrouvé ses clés qu’il lui était redevable … Heureusement qu’il avait ramassé ses clés alors sinon il n’aurait pas pu le remercier … Il proposa donc, d’un signe de main, à son invité de s’assoir puis il revint quelques minutes plus tard avec un paquet de gâteau au riz soufflet qu’il avait acheté quelques jours avant et, dans l’autre main, des biscuits au thé vert qu’il avait préparé la veille, dans un moment d’ennui. Il ne savait pas quel goût ça avait, il ne savait même pas si ce n’était pas empoisonné, mais cette pensée ne lui avait même pas effleuré l’esprit pour être franc …

[Si tu veux mon avis, t'es pas la seule XD]